Repenser son organisation®

Fiche N°28

L’identification du modèle de référence

Les cinq modèles organisationnels (personnalisé, bureaucratique, pyramidal, dual et cellulaire) ne permettent pas de répondre au même degré de complexité. Ce dernier est mesuré à partir de 6 critères (fiche N°20) :

  • Le nombre d’entités qui composent le système, c’est-à-dire le nombre de parties (les entités) du tout (le système) ;
  • Le degré de différenciation des entités ;
  • Le nombre et la fréquence des interactions entre les entités ;
  • Le nombre de combinaisons possibles entre les entités et leur fréquence de changement ;
  • Le degré de prévisibilité des interactions et des changements de combinaisons entre les entités ;
  • Et, enfin, le type d’interdépendance entre les entités.

Faible degré de complexité

Les deux premiers modèles, personnalisé et bureaucratique, permettent d’organiser des systèmes d’un niveau de complexité seulement faible.

Pour le premier, les entités qui composent le système à organiser ne peuvent pas être trop nombreuses, pas trop différenciées et les interactions entre elles sont rares voire inexistantes. Le second est adapté à des environnements stables ou peu évolutifs ce qui permet aux entités du système d’interagir toujours selon le même agencement avec des interactions parfaitement prévisibles et reproductibles à l’identique.

Degré de complexité moyen

Le modèle pyramidal permet, lui, de répondre à un degré de complexité un peu plus important que l’on peut qualifier de moyen.

Le nombre d’entités différenciées qui composent le système peut être conséquent. Leurs interactions sont plus nombreuses, plus fréquentes et moins prévisibles. Néanmoins, les combinaisons effectives entre les entités restent limitées, relativement stables et assez faciles à anticiper.

Degré de complexité fort et très fort

Les systèmes complexes, voire très complexes, nécessitent une organisation duale et, même, cellulaire.

Leurs entités sont très différenciées. Elles interagissent très fréquemment et, surtout, de manière peu prévisible. Elles doivent pouvoir se combiner de multiples façons et ont besoin d’être réagencées fréquemment au gré des circonstances.

Le modèle organisationnel de référence

A partir du tableau ci-dessus et en reprenant le degré de complexité auquel son organisation doit pouvoir répondre, dont les modalités de calcul se trouvent dans la fiche N°21, on peut en déduire son modèle organisationnel de référence.